Sans même revenir sur la Ire République (1792-1799) ou la IIe (1848-1851), sans même évoquer la parenthèse juridique de l’État français (1940-1944), la République a connu des continuité et des discontinuités depuis l’adoption des lois constitutionnelles de 1875 qui ont fondé la Ve République.
En ce 4 septembre, qui marque la déchéance du dernier régime monarchique que nous ayons connu, je vous propose une déambulation historico-juridique à laquelle m’a incité la récente réception d’un ouvrage sur les «oubliés de la IIIe République», avant une conclusion plutôt interrogative et actuelle. Pour prendre du recul, il n’est pas toujours mauvais d’emprunter des chemins de traverse dont les sinuosités rencontrent plusieurs champs…
L’hémicycle de l’Assemblée nationale française en 2013 (source: ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Wikimedia Commons, lic. CC-BY-SA 2.0).
Le 25 août 2025, François Bayrou, Premier ministre, a annoncé demander un «vote de confiance» qui aura lieu le 8 septembre prochain. Sa responsabilité sera donc en jeu devant l’Assemblée nationale, comme dans le cas, plus classique ces dernières années, d’une motion de censure. Mais, entre la confiance et la censure, si l’enjeu est le même (le Gouvernement «tombera»-t-il ou non?), la procédure diffère et, surtout, la manière de comptabiliser les suffrages des députés. Le vote de confiance est bien plus risqué comme nous allons le voir.
Les deux grands prédateurs que sont Donald Trump et Vladimir Poutine vont se rencontrer en Alaska sur l’Ukraine, à la manière dont un caricaturiste britannique de 1805 imaginait William Pitt (Premier ministre anglais) et Napoléon Ier se partageant le monde.
Plus immédiatement, les USA et la Russie entendent passer par-dessus les Ukrainiens… et l’Europe. Et si cette dernière se réveillait ?
«Le pudding en danger», caricature de James Gillray » (janvier 1805). Source : Wikimedia Commons (domaine public).
«La sphère de puissance de l’État coïncide avec l’espace sur lequel s’étendent ses moyens de domination» (Raymond CARRÉ DE MALBERG).
Assisterait-on à un retour vers le monde dystopique que Georges Orwell avait imaginé en 1948 dans son roman 1984, même si les zones d’influence des Trump, Poutine et autres Xi Jinping sont plus restreintes que dans la fiction littéraire, même si la présence d’autres acteurs n’est pas mineure dans les relations internationales?
Foule. D’après «Geralt»/Pixabay.com, usage libre sous licence Pixabay.
Pour faire face aux troubles et aux incertitudes qui nous assaillent, du monde à ce qui nous est le plus proche, il faut savoir se poser, prendre du recul et, comme on dit en photographie, chercher une bonne «profondeur de champ». C’est ce que je compte faire notamment ici, premièrement pour moi-même, ensuite pour qui voudra bien s’y attarder un instant. Tout simplement.